par Danielle Meunier, présidente dâIAI et accompagnatrice internationale de voyages alternatifs.
Le 4/11
Notre groupe constitué de 7 personnes plus moi, accompagnatrice international voyage avec KLM jusquâà Lima. |
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Le 5/11
Après le petit déjeuner pris dans la toute nouvelle salle de restaurant aménagée par les femmes constructrices formées par Mano A Mano, nous prenons le chemin du centre ville avec deux voitures fournies par Mano A Mano. A 10 h, nous rencontrons notre guide Manuel Aguirre, archéologue français vivant depuis 40 ans et entièrement « péruanisé », Professeur de lâUniversité San Marcos, spécialiste des cultures en terrasses et de leurs applications sociales dans les communautés andines. Il guide la visite du Musée dâhistoire et archéologie de Pueblo Libre. Sa présentation très vivante et très professionnelle passionne chaque année les visiteurs. Ce musée, est vraiment lâintroduction de choix pour comprendre la mosaïque impressionnante des cultures pré-hispaniques. A la sortie du musée nous attendent notre ami astronome Barthélemy dâAns et sa maman enseignant la paléontologie depuis 40 ans au Pérou. Une agréable rencontre au restaurant faisant face au musée. Notre ami Michel, guitariste se choisit son instrument pour amener ses compositions tout au long du périple. Lâaprès-midi se poursuit par la visite du centre ville de Lima : le quartier présidentiel, la relève de la garde, Plaza San Martin, Jiron de la Union, le «Parque de las Leyendas». Au couchant du soleil, câest impressionnant de sâinstaller un moment au sommet du Cerro San Christobal pour observer la construction de la ville et lâopposition des quartiers opulents et des autres⦠En soirée, la sortie musicale au centre Culturel Breña que jâavais programmée a tourné court, car la salle était fermée. Le groupe est allé souper un bouillon de poule chinois avant de rentrer à Mano A Mano.
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Le 6/11
Après le déjeuner prévu à 7 h, la camionnette nous amène au terminal de bus Soyuz pour faire le voyage de 5 h (315 km) jusquâà Ica. Les cuisinières nous préparent un pic-nic bienvenu. Nous laissons les bagages à la consigne du bus pour prendre le temps de déguster un bon pisco (alcool de raisin équivalent au genièvre) à Huacachina, lieu mémorable, anneau de dunes de sable blanc entourant une lagune tiède. Une heure de détente à peine avant de reprendre la route de 2 h jusquâà Nazca. A Nazca, Edmundo, le jeune héritier de Wasipunko nous amène à lâecolodge situé hors du centre. Le père dâEdmundo a légué un vignoble et actuellement, la famille produit une centaine de bouteilles dâun Pisco très apprécié. La famille sâest organisée pour construire de petites maisonnettes décorées avec un style rustique très créatif afin de loger les voyageurs. La beauté du site est toute étudiée pour créer un charme émouvant. La végétation et les objets du passé se marient joliment. Olivia la maman dâEdmundo, artiste peintre a transposé sa palette dans tous les recoins.
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Le 7/11
Vers 8 h du matin, le jeune guide de la communauté Pajonal Bajo nous emmène sur le sentier sablonneux de la pampa. Il nous fait découvrir la nature environnante : le caroubier avec ses racines qui sondent le sable jusquâà 80 m de fond pour survivre à la sècheresse, la noix de pécan, les cotons de couleur, la grimpante griffe de chat, le faux poivre ou Molle, les daturas, les avocatiers, les Bougainvilliers, le mimosa, les agaves, le ricin, lâoiseau Chaucato (qui, dans la stylisation des géoglyphes est ce quâon appelle le Condor), les crapauds qui se défendent par leur urine urticante⦠Nous observons les plantations de figuiers de barbarie à perte de vue. Câest la culture quâa choisie la communauté. Ils achètent les insectes de cochenille (sorte de doryphore), ils se développent sur les figuiers comme une poudre blanche. 1 kg de cochenille se paie 250,00 â¬, on récolte tous les 3 mois, on sèche pendant 8 jours et on exporte aux USA lâinsecte réduit en poudre. Les USA fournissent la technologie pour terminer le produit qui sert de cosmétique et de teinture. Au terme du chemin, une famille nous sert le déjeuner consistant en riz fifirifi, avec un Åuf, des légumes coupés en fines lamelles, pois carottes délicieux, sous lâombrage dâune vigne tentaculaire.
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Nous revenons au domaine de Wasipunko pour rencontrer notre second guide Jesus Erazo. Maria Reiche, cette mathématicienne Allemande qui consacra sa vie (années 38 à 98) à la conservation des géoglyphes de Nazca et qui a transmis sa passion aux enfants quâelle a formés dans les écoles de Nazca. Jesus fut élève de Maria quand il avait 8 ans.
Jesus nous emmène au dessus de la tour métallique unique point de vue dâoù on peut deviner le début de 3 géoglyphes, tant ils sont étendus. Du haut dâune colline on distingue clairement les tourbillons de vents qui ballaient naturellement les lignes depuis 2000 ans, les faisceaux de lignes droites et trapézoïdes. Nazca est à 600m dâaltitude. Dans le lointain se détache la blancheur de la plus haute dune du monde, 2100m lieu de cultes immémoriaux, le « Cerro Blanco ». Le groupe se dirige vers le musée Maria Reiche qui expose les objets personnels de cette passionnée du désert. La vieille camionnette Volkswagen brune dans laquelle elle organisait ses longs bivouacs de recherche astronomique et archéologique. La petite chambre quâelle occupait, les panneaux explicatifs de ses investigations et quelques photos de sa sÅur Reinate, médecin en Allemagne et qui lâa appuyée jusquâau bout en 1990. Le diner se compose dâune succulente Cebiche, plat local de poissons et fruits de mer cuit au citron vert et piment, accompagné de maïs frais et de patate douce. Après le repas, nous atteignons les aqueducs de Chauchilla datant de 2000 ans et dont se trouve une réplique en Iran et en Chine. Grâce à ces aqueducs souterrains conduisant les eaux pures Andines jusquâà la mer, les anciens Nascas ont développé leur agriculture et leur culture magnifique au sein du désert le plus sec au monde. Les aqueducs sont construits de bois de Caroubier très dur, intact depuis 2 millénaires. Câest lâingéniosité de ce peuple qui organisant les ouvertures en spirales gauches, concentriques et droites, contrôlent le débit de lâeau à lâintérieur des aqueducs, été comme hiver, permettant au cours dâeau, de ne jamais toucher le toit de lâétroit conduit. Une merveille de lâingénierie hydraulique ! Jesus nous fait visiter les céramistes Nazca qui reproduisent exactement les poteries et les dessins du passé. Un bon bain dans la piscine du grand hôtel Nazca Lines nous détend avant la session dâétude du planétarium observatoire des géoglyphes en lien avec les constellations des anciens Nazcas et observation de la surface lunaire. Câest notre ami Barthélemy dâAns qui a créé cet observatoire astronomique a Nazca. Ouf, une journée bien remplie, vite se reposer dans le silence de Wasipunko. Pourtant les découvertes ne sont pas terminées. A Wasipunko, Edmundo a préparé un repas traditionnel, la pachamanca, viandes, maïs, fèves et patates cuites à lâétouffée avec des galets bouillants placés dans un trou de terre chaud, précédé dâune petite cérémonie de remerciement à la terre-mère. Pour lâoccasion, Michel, notre guitariste nous entraine à chanter quelques unes de ses compositions et nous distribuons les tablettes de chocolat belge à nos hôtes.
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Le 8/11
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Tôt levés, Edmundo nous conduit tout droit à lâaéroport pour le survol des géoglyphes. 4 par 4, dans 2 avions cesna, les passagers découvrent le symbolisme et le graphisme particulier aux anciens Nazcas. Après le vol, nous roulons enplein désert jusquâà la pyramide de Cahuachi où travaille un archéologue Italien Orefici. En réalité, Cahuachi est un complexe archéologique de très haute importance, constitué de 30 grandes pyramides coniques, situées en contrebas de la pampa de Nazca, lieu de pèlerinage et de culte entièrement ensablé lors dâun tsunami ou changement climatique. Un complément dâinformation archéologique sur les tissages, les poteries, les momies et les plantes excavées de Cahuachi nous est donné dans lâaprès midi, au musée Antonini. Nous visitons ensuite une école de jeunes potiers organisée par la municipalité. Les tours se mettent en marche pour nous faire la démonstration de leur habileté dâartistes. Malgré leur jeune âge, ils ont gagné des prix internationaux. De là , dans la nuit, nous sommes arrivés chez une famille Afropéruvienne. Le grand père, nous accueille au jardin, dans un cercle de siège où chacun prend place pour assister à cette activité littéraire particulière du Pérou, lâart Décimiste, le contrepoint Décimiste, équivalent de notre Rap moderne, mais vieux de centaines dâannées. Cette famille originaire du Congo aux origines Mandingues, nous accueille à bras ouverts, avec leur art et une petite démonstration de danse. Le Chirulin, (Pisco + eau + pamplemousse) passe de main en main et les sourires timides se détendent au cours de la soirée chaleureuse. Notre musicien Michel Jandrin, fondateur du groupe « Lâair de rien » partage deux ou trois de ses compositions entraînantes. Cette famille vient dâouvrir courageusement sa porte à des étrangers, câest un effort couronné de succès. Une nouvelle nuit dans le calme de Wasipunko nous régénère.
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Le 9/11
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Nous faisons nos adieux à Wasipunko et bouclons nos valises, car câest notre dernier jour à Nasca. Il y a 5 jours Pisco a vibré sous de faibles tremblements de terre. Ces mouvements sismiques ont provoqué de hautes vagues dans lâocéan pacifique, ce qui nous empêche de réaliser notre programme : embarquer sur des barques de pêche pour observer la biodiversité marine. Notre guide Jesus propose de visiter en buggy, la Baie San Fernando, mon rêve depuis de nombreuses années⦠rêve rendu possible par la récente organisation de tourisme communal dans la réserve écologique nationale San Fernando, département de Ica, Province de Nazca, district de Marcona. A pied, dans la baie et sur la plage naturelle de « la aguada » et le mirador « punta gallinazo » nous découvrons les algues sargasses, loups de mer ou otaries, les phoques, les loutres marines, le dauphin commun, les baleines à bosse, les pingouins de Humbold qui sont pourtant des manchots, différents Cormorans, les huitriers pie, les sternes, les pélicans, les vautours, les condors, les Guanacos variété de lama sauvage, les renards du désert, les lézardsâ¦
Toute cette faune et cette flore est intacte et beaucoup plus présente que sur le point de vue de tourisme de masse des Iles Ballestas. Il y a 35 ans, jâai vu ces Iles pour la première fois et une masse intense de touristes empruntaient déjà ces vedettes diluant journellement leur essence dans lâeau marine, polluant toute la zone. Aujourdâhui, les dégâts sont immenses. Observer depuis la côte est plus écologique, vous lâaurez compris. Merci Jésus de nous faire ce cadeau.
Pour le souper, câest dans la maison de Jesus que nous dégustons une spécialité que son épouse à préparée. Sylvine Piscart, une voyageuse venue en 2005 avec IAI au Pérou et qui y sâest installée vient nous rejoindre pour participer à la petite fête dâadieu des Nascas. Jesus reçoit sa tablette de chocolat belge. Un dernier Pisco à la Casa del Pisco Garcia et à 22 h nous montons dans le bus de nuit pour la capitale Inka, Cusco, 14 h de voyage dans des sièges couchette. Câest la tradition, dans ces bus nous avons droit à quelques films bruyants et les boissons et déjeuner.
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Le 10/11
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Vers 11 h nous arrivons enfin et installons nos effets dans les chambres soignées de la Casa Campesina, hôtel qui développe des projets avec les paysans. Après une bonne douche, et un diner végétarien, nous déambulons dans les places arborisées, devant la Cathédrale et les rues historiques de la ville. Le petit musée des enfants Andins Yupaychay est très touchant avec les Åuvres dâart peintes expliquant leur vision dâun monde différent où les montagnes parlent et sont des personnes, où les animaux prennent une place particulière. A 6 h, notre projet de participer au concert de musique native tombe à lâeau, la salle est au complet, ce qui nous permet un petit repos bien mérité.
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Le 11/11
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Tôt le matin, en compagnie de notre guide de lâassociation des jeunes Inkas vivants, nous visitons le magnifique temple Inka du soleil, le Koricancha sur lequel les conquérants espagnols se sont empressés de construire un couvent et une église. Le Koricancha conserve toujours le temple de la lune, de lâéclair, du soleil, malgré la destruction. Nos nouveaux guides nous aident à monter nos valises dans la camionnette qui nous mènera visiter les sites archéologiques de Saksayhuaman, Qâenko, Tambomachay, et la vallée sacrée. A Chinchero, un arrêt rapide nous permet de visiter une communauté tisserande qui nous livre ses secrets de teinture de la laine, par une petite animation menée de main de maître par une petite fillette fort décidée. Cette forme de tourisme a le bon côté de pousser les jeunes à en savoir plus long sur leur culture et à développer lâamour de transmettre leurs connaissances. En fin de journée, nous arrivons à Salinas, et nous visitons la communauté Inka qui depuis des millénaires exploite les salines. Câest la communauté qui attribue les parcelles à ses membres et qui revend sur le marché du commerce équitable. De passage à Ollantaytambo, nous poussons 1 h plus loin, jusquâà la communauté de Patacancha où nous posons nos valises. Le groupe se sépare en 3 et sâinstalle dans les 3 familles pour souper et se reposer.
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Le 12/11
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Au petit matin, nous découvrons lâinstallation expérimentale de notre famille dâaccueil. Un tube de métal passe dans le foyer économique qui chauffe un circuit dâeau. La famille prépare le petit déjeuner et en même temps, chauffe lâeau de la douche. Ce sont nos guides Miluska, Juanita, Herbert et Juan qui nous accueillent le matin pour le départ dâune expédition en altitude. Marie se sent fatiguée et reste au logement. Le but de lâexpédition est la région des lagunes de Challwacocha. La camionnette serpente sur la route de pierrailles récemment ouverte. Il a plu et le chemin est glissant. Certains tronçons doivent être faits à pied, car la camionnette avance avec difficulté. Cela permet de prendre lâair pur des Andes et de profiter dâun panorama sans limites. Lâaltitude ne permet pas aux arbres de pousser. Câest une terre très fertile qui donne des patates, et de lâalpage à brouter pour les moutons et alpagas. Lâicchu y pousse et sert de couverture aux maisons de terre. On trouve la llareta, une plante mémorable, de la famille des ombellifères qui ressemble pourtant à une grosse mousse et atteint parfois deux milles ans. Elle pousse quelques millimètres par an. Elle est utilisée par les communautés comme combustible, en absence de bois. Le moyen de transport sur ces chemins est le camion. Nous rencontrons une caravane spéciale qui sâest installée momentanément pour un échange de productions locales contre des denrées rares dans la contrée, comme les laitues, tomates, oignons, choux, coca, ustensiles de cuisine, des seaux, des bassins de plastique, etcâ¦Nous atteignons à la première lagune, miroir glacé sous le soleil où se désaltèrent les espèces dâoiseaux, oies spécifiques. Après une longue marche, nous arrivons au lieu dit Chaupiurco, où nous attend une famille de pêcheur-agriculteur. Nous faisons connaissance avec le petit nouveau né alpaga et les enfants. Nous leur remettons une petite tablette de chocolat belge. Nous recevons le diner des énormes truites locales, chunos ou pommes de terres liofilisée, technologie incaïque et les tisanes bienfaisantes pour combattre le mal dâaltitude. Le chef de famille, Agustin nous explique son quotidien. Nous lâaccompagnons de lâautre côté de la vallée pour une cérémonie dâoffrande à la terre-mère et remerciements aux apus des montagnes environnantes. Cette concentration sur les forces telluriques et ce monde spirituel qui nous dépasse fait du bien.
Il nous explique ce phénomène que jâavais lu déjà , de lâapparition de visions de Lama noir à lâendroit où se trouvent les trésors enfouisâ¦hé oui, dans la lagune se trouve des trésors ! Il nous montre une autre richesse, ses cultures et comment il plante ses patates en soulevant simplement un coin de terre, noire à souhait. Les femmes de la famille sont aussi des artisanes de la laine. Elles exposent les ceintures, les petits sacs, les écharpes tissées, de teintures naturelles rouges, oranges, grises, mauves, câest lâoccasion de dépenser notre argent dans une contrée isolée où lâargent est chose rare, en échange dâun travail traditionnel et raffiné. Il se fait tard, quelques uns montent sur le dos des mules pour remonter la pente et prendre le chemin du retour avec la camionnette. Arrivés à Patacancha, nous découvrons Marie mal en point. Vite, il faut lâamener dâurgence à lâhôpital elle souffre du mal de lâaltitude. Lâambulance la transfère elle et moi à lâHôtel de Cusco où le contact est établi avec lâassurance. La mutuelle Chrétienne prend tout en charge. Les médicaments, les nuits dâhôpital, lâavion de rapatriement à Lima, les logements à Mano A mano etc. Jâai expliqué la situation à notre guide de Machu Picchu et aux Inkas vivants, et en mon absence, ils sâoccupent du groupe.
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Le 13/11
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Pour assumer lâadministration de la santé de Maria, Jâai dû me séparer du groupe et rester à Cusco. Pendant ce temps, les artisanes de Patacancha exposent leurs tissages traditionnels de laine teintes naturellement. Les voyageurs expérimentent le filage de la laine, observent la manière de tisser, entrent dans la petite église de Patacancha, assistent à un petit exposé sur les plantes médicinales, participent à une cérémonie dâoffrande à la pachamama, et a une petite danse des enfants. En soirée, les voyageurs font leurs adieux à la communauté et descendent le chemin de Ollantaytambo. Câest à lâhôtel Las Portadas que installons nos valises. Câest là , très émue et sous pression devant tant de responsabilités que je rejoins épuisée les voyageurs qui me soutiennent de milles gentillesses. Nous prenons le temps de visiter les restes archéologiques dâOllantaytambo. Nous visitons la ville Incaïque qui garde toute son ingéniosité du passé. Les rues pavées où lâeau courante court aux portes des maisons, les portails de pierres taillées en trapèzes, les cours intérieures où la vie des familles se déroule à lâabri des regardsâ¦Nous visitons le marché artisanal avec toutes ses beautés. Un bon repas nous attend au restaurant de touriste où une jeune fille dâArgentine nous émeut par ses chants et la musique de son charango. Fidèle au poste avec ses chambres propres, son eau chaude et lâaccueil de la famille, ce petit hôtel nous offre le repos.
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Le 14/11
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A 5 h tout le monde debout pour prendre le train touristique de Machu Picchu. Deux heures serpentant le long du fleuve Apurimac, le chemin de fer arrive à la ville super touristique de Aguas Calientes . Je décide dâinstaller mon bureau dans un restaurant qui a la connexion internet et je laisse le groupe entre les mains de notre excellente guide péruvienne, Benilda qui parle Français. A leur retour le groupe est émerveillé et Benilda contente de lâintérêt de ses élèves. Pour avoir visité 9 fois le sanctuaire de Machu Picchu, je peux expliquer lâimpression dâêtre suspendu entre ciel et terre, lâémerveillement que procure un assemblage architectural complètement intégré aux masses rocheuses et aux pentes vertigineuses. Ce nâest pas pour rien quâil est la 4ème merveille du monde! Le grave problème, câest lâaffluence touristique. Il y a des alternatives, mais Macchu Picchu est irremplaçable ! Les deux premiers voyages organisés par IAI ne passaient pas par Cusco, mais, vraiment, cela laisse un goût de trop peu dans le rêve. Le calme de lâhôtel Las Portadas nous berce.
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Le 15/11
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Nous quittons la vallée sacrée et les jeunes Inkas vivants, une camionnette nous conduit au terminal de bus de Cusco pour y prendre le bus de Cusco-Juliaca. Une journée de route nous fait découvrir les larges horizons des hauts plateaux, le col de la Raya Notre guide, Luis Hoa et sa camionnette accueille le groupe pour le transfert dans la péninsule de Llachon, jusquâau village de pêcheurs de Llachon. Je décide de quitter le groupe une nouvelle fois, pour continuer la gestion de la santé de MarÃa et pour essayer de trouver la solution à un deuxième problème : mes cartes de banque ne fonctionnent pas. Je fonctionne sur le prêt des voyageurs. Ce nâest pas très aisé.
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Le 16/11
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Journée de repos et de découverte de la vie de la communauté de Llachon. Les petits repas que nous préparent lâépouse de Louis sont délicieux. â¦. lâinstallation sanitaire est très rudimentaire, on se lave au bassin avec le thermo dâeau bien chaude. La douche est froide.
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Le 17/11
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Au lever du jour, Luis et le timonier nous font monter dans leur bateau de pêche. Le lac est de toute beauté et le ciel bleu resplendit. Le but de la navigation est lâaccostage sur lâIle de Amantani. La montée du chemin vers le centre de lâIle nous plonge dans une ambiance méditerranéenne , avec lâeau azur, le ciel bleu et les pinèdes. La différence est lâaltitude de 4100 m. Au sommet, sur la place se trouve le marché dâartisanat géré communautairement. Le principal artisanat est le travail de la laine de lama et dâalpaga, les écharpes, les bonnets, les jaquettes, très finement tricotés par les hommes et par les femmes. Nous quittons Amantani pour visiter les Iles mémorables des Uros. Ces Iles sont flottantes, par lâaccumulation du fameux « jonc des chaisiers » en quantité, installées sur des blocs de tourbe, les iles se forment et sâentretiennent, en remettant une couche de joncs. Les cabanes de joncs sont construites sur lâile et les pêcheurs vivent leur vie de famille sur lâile, pêchant avec des embarcations de jonc. Ãtant donné que dans le groupe, 4 personnes connaissent 2 belges vivant au Monastère de Chuquito, nous décidons dâatteindre Chuquito en bateau. Câest donc notre troisième étape. Nous arrivons au Monastère et le père Simon Pierre Arnold ainsi que Anne Marie Mambourg nous montrent les lieux et nous accueillent avec une bonne tasse de café, bien de chez nous. Nous quittons ce havre de paix et reprenons un bus jusquâà Capachica et Llachon. A Llachon les femmes tisserandes et tricoteuses, viennent sâinstaller dans la cour pour nous montrer leur savoir faire. Câest un bon moment pour échanger, le soir, une petite fête est organisée en lâhonneur de la petite fille de la famille qui fête le corta pelo, la coupe de ses cheveux de bébé. Le bébé a du mal à rester éveillée mais on lui coupe les cheveux au son des instruments, Sikuris, bombos, et quena. Un repos bien mérité clôture une journée bien chargée.
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Le 18/11
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Après le déjeuner, nous bouclons les valises et faisons nos adieux à ces familles du lac Titicaca si touchantes. Aujourdâhui est une journée de transfert dâun monde à lâautre. Du haut plateau Andin à lâAmazonie ! Nous prenons à 10 h un avion de Star Perú volant jusquâà Lima. Sylvie, Jorge et Socorro de Mano A Mano nous amènent le pic-nic, car nous nâavons pas le temps dâaller chez eux, notre avion pour Pucallpa part à 17 h. Maria nous rend visite à lâaéroport. Elle est en forme et reste dans lâONG Mano A Mano. Nous leur laissons une partie des bagages pour ne pas nous encombrer de laine en forêt ! Nous atterrissons à lâaéroport de Pucallpa où Maurer, chargé de tourisme de la famille Maynas nous accueille. Le climat change du tout au tout. Du temps frisquet, nous passons aux grandes chaleurs. Nous transpirons, mais lâaltitude a disparu. Le moyen de transport local est le mototaxi, petite moto tirant une cabine protégée dâun toit avec 3 places et un porte bagage. Les voyageurs sont étonnés et enchantés de la petite brise qui rafraichit. Nous arrivons à Puerto Callao et installons les valises dans le prolongement de lâhabitation familiale de Daniel Maynas. Le souper tarde à arriver, on peut noter le manque dâexpérience et la timidité de nos nouveauxguides. Tout le monde sâendort fatigué et pesants. Heureusement il nây a pas beaucoup dâinsectes.
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Le 19/11
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Problème ! Les voyageurs veulent changer de logement car il nây a pas dâintimité, pas dâeau dans les sanitaires et les canards de la cour entrent dans lâespace de vie. Un hôtel est choisi non loin de Yarinacocha où vit la famille Maynas. Le transfert des valises terminé, Maurer, notre nouveau guide, nous fait visiter la ville. Nous achetons des bottes et des sandales pour chacun. Nous achetons les victuailles qui serviront le lendemain dans lâaventure Amazonienne en bateau. Nous passons un peu de temps au marché artisanal des femmes Shipibos et nous achetons les objets quâelles ont fabriqués avec des matières naturelles et surtout les dessins stylisés adoptés depuis des millénaires par le Peuple Shipibos dans la céramique et les vêtements. Nous faisons la visite nocturne de la ville et reprenons le chemin de lâhôtel.
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Le 20/11
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Le petit déjeuner est pris à lâhôtel, certains ont pris un bon bain dans la piscine auparavant. Nous prenons un sac réduit pour 2 jours dans la communauté Shipibo de Panaillo. Maurer notre guide ne partira pas avec nous, car sa fillette de un an doit être hospitalisée. Les motos-taxis démarrent en direction de Yarinacocha où nous aurions dû être logés, mais un attentat lâan passé à incendié les installations touristiques que jâavais visitées lâannée précédente. Après un petit égarement des taxis, tout le monde se retrouve et sâinstalle dans la barque à moteur équipée dâune bâche de plastique pour protéger du soleil et de la pluie. De petits matelas sont embarqués et amenés dans la communauté. La traversée de la forêt sur le fleuve Ucayali plaît à tous, la brise protège de la chaleur, mais attention de ne pas laisser sa main au soleil de peur dâêtre brûlé ! Les berges de lâUcayali sâeffondrent interminablement jour après jour comme des châteaux de sable, avec les vagues qui les assaillent. Les arbres et palmiers tombent à lâeau et flottent en surface rendant la navigation difficile. La luxuriance végétale repose lâÅil et lâesprit. Nous partageons les mangues et les bananes et les biscuits. Nous observons de grands Martins Pêcheurs dâun bleu électrique, beaucoup dâhirondelles, des tisserins jaunes et noirs criant dessus leurs nids tissés habilement, des Butors immobiles se fondant dans la mangrove. Même quelques mouettes rieuses survolent notre embarcation.
Pour trouver lâaccès à la communauté de Panaillo, il faut être fin connaisseur ! Après 4h de navigation habile du capitaine de bateau, nous arrivons à lâembouchure dâun petit cours dâeau menant à Panaillo. Nous accostons, avec lâaide de notre capitaine. Nous arrivons sur le chemin principal du village, juste en face de la case où nous allons dormir. Un escalier de bois nous aide à monter dans la maison de bois sur pilotis. Tout est construit en bois et très rudimentaire. Edith La fille de notre capitaine nous prête sa chambre. Elle installe les matelas de mousse sur le plancher et des moustiquaires sont attachées à la toiture. Les coussins nâont pas été oubliés, mais je dormirai sur le plancher. En forme de diversion, Michel ouvre la housse de sa guitare et sâinstalle sur un banc de fortune. Les enfants du village se regroupent et se détendent peu à peu, sur le mode de la farce et de la joie proposées par Michel dans son tour de chant. Edith nous propose une boisson désaltérante, une tisane et un plat de riz et poulet agrémenté des quelques tomates amenées. Après le repas, nous partons en balade sur la grand rue de Panaillo. Cette grand rue a diminué de moitié. La partie en aval sâest effondrée avec les crues de lâUcayali, les maisons ont disparu, la communauté a perdu la moitié de ses terres. Nous passons devant les trois écoles, maternelle avec une dizaine de petits, primaire avec une cinquantaine dâenfants, et secondaire avec une vingtaine de grands, mais elles sont vides, car câest dimanche. Des mamans de la communauté enseignent dans lâécole maternelle. Les enseignants de lâécole primaire et secondaire sont extérieurs à la communauté. Nous passons devant la maison communale où notre capitaine est également administrateur. On peut remarquer le peu dâanimaux dans la communauté, quelques poules et poulets et de petits cochons noirs en liberté. Pratiquement aucuns potagers, aucunes cultures. Notre promenade nous conduit près dâune lagune qui se trouve derrière la communauté, la lagune de Calmito. On nous montre une tortue et de gros escargots. En soirée, une petite réception est organisée par notre capitaine qui, aussi, est guide de lâéglise évangéliste. Il a préparé un groupe de 4 jeunes à présenter un petit spectacle de danses. Les jeunes sont tout heureux de nous offrir ce petit témoignage culturel. Toute la communauté est assise dans le sable, à la lueur dâun phare alimenté par un moteur. Après le spectacle, tour à tour, des personnes, femmes et hommes de la communauté prennent la parole. Ils souhaitent la bienvenue aux voyageurs. Ils critiquent la famille Maynas qui organise le tourisme à son profit. Ils se trouvent marginalisés et non bénéficiaires. Ils se plaignent dâêtre complètement oubliés et abandonnés. Ils nous expliquent les grandes crues de la rivière qui commencent en décembre pour se terminer en mai. Les crues sont les conséquences des pluies intenses se formant dans les zones Andines et dévalant les pentes. Les crues sont aussi les conséquences de la fonte des glaciers. Ces crues sont les conséquences des changements climatiques. Elles rasent toute la végétation sur leur passage. Elles inondent les chemins, les maisons pilotis, emportent les chiens, les poules, les cochons et les enfants. Elles provoquent des maladies jusquâau choléra. Les familles vont chercher les tables des écoles pour vivre dessus. La vie est devenue insupportable. Les familles sont désespérées et personne ne sâoccupe dâeux. La semaine suivante, la directrice de la communauté va être reçue par une instance qui sâoccupe de lâattribution de territoire. Le territoire traditionnel de la communauté disparaît et doit être remplacé par dâautres terres plus en retrait du fleuve. Câest la seule alternative. Les conséquences des changements climatiques sont vraiment terribles en Amazonie depuis 12 ans. La communauté attend un geste, une aide, qui viendra peut être ou pas⦠Michel reprend sa guitare pour partager quelques chants bien à lui, repris en chÅur par notre petite troupe attristée par la situation. Les enfants sont tout contents et cet intermède détend un peu la tension énorme et les gorges serrées. Nous allons nous coucher tendus, en silence, sans ronchonner sur le manque de confort. Impressionnés par les réclamations et les cris dâalarme.
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Le 21/11
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Le matin, les enfants vont à lâécole, câest lundi, et la procession des enseignants suit les jeunes. Nous déjeunons avec une boisson traditionnelle le "chapo" à base de banane plantain et le Tacacho, banane plantain cuite mélangée à du poisson. Nous sommes appelés à une réunion dans la maison du groupe des femmes. Nous allons à la réunion pour y découvrir les merveilles de broderies quâelles réalisent. Chacun achète un maximum de broderies qui bénéficient à ces familles désespérées et dépouillées de tout. Il y a bien le centre artisanal dans la ville de Pucallpa, que nous avons visité, mais leurs réalisations nâarrivent pas là bas, si loin. Elles nous demandent de nous fournir la toile de base de leur travail de broderie. Auparavant, elles filaient et elles tissaient, mais ce travail sâest perdu. Je demande la signification des broderies qui ont le même symbolisme que dans la poterie de toute beauté. Je suis émerveillée de recevoir enfin les explications recherchées depuis 20 ans. Les graphismes représentent les rivières, les lagunes, les fleurs, les iles, les boas, la plante dâAyahuasca. Elles mâont fait un beau cadeau, la compréhension des dessins. Notre capitaine nous emmène en bateau sur lâautre rive, face au village. Câest un endroit où se trouvent beaucoup dâarbres médicinaux. Il nous en donne lâexplication et pousse la balade jusquâà la laguna Pxe Bita où il émet quelques cris pour faire sortir de lâeau les caïmans et crocodiles qui pourtant restent immobiles, un rapace dâune grande beauté apparaît et il dialogue avec lâoiseau. Après quelques adieux, nous embarquons dans le bateau avec Edith, son bébé et son papa. Durant tout le voyage de 6h, Edith brode sans relâche, son bébé dans son giron. A la tombée du jour, nous arrivons à Pucallpa . Nous allons manger un plat régional avec la famille Maynas dont la fillette est guérie. Repos à lâhôtel qui nous parait encore plus luxueux après notre aventure Amazonienne.
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Le 22/11
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Quelques uns profitent de la piscine avant le déjeuner. Et ensuite nous partons visiter le parc zoologique de Pucallpa où malheureusement sont enfermés tous ces animaux magnifiques que la forêt ne nous a pas dévoilés. Nous visitons une dernière fois Pucallpa et nous sommes accueillis dans la maison des parents Maynas qui nous reçoivent avec un bon repas. Nous retournons à lâhôtel pour une dernière nuit.
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Le 23/11
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Quelques uns profitent une dernière fois de la piscine. Nous nous retrouvons au déjeuner et dans lâentrée avec nos bagages. Une petite réunion de mise au point à propos de la gestion du tourisme communautaire a lieu. Nous remercions nos hôtes tout en remettant en cause leur compréhension du tourisme communautaire. Nous partons en moto taxi à lâaéroport pour atteindre notre vol Pucallpa à Lima de 11 h. Heureux de nos retrouver en famille dans les locaux de Mano A Mano, nous nous réinstallons pour une ultime nuit. Après le diner, la camionnette nous emmène dans le quartier chic de Miraflores⦠Quel contraste, câest à ne pas y croire ! Nous visitons le marché artisanal qui couvre plusieurs rues. Mais le temps est limité à 1/2 h il faut courir ! Ensuite nous nous dirigeons vers le quartier festif de Barranco où nous avons donné rendez vous à un coopérant de lâONG Terre. Nous trouvons un restaurant un peu sombre et dans la nuit, nous parcourons Barranco illuminé, par de petits bars attrayants, jusquâau point de vue sur lâocéan. Retour à Comas pour dormir.
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Le 24/11
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Après le déjeuner préparé par Mano A Mano, le bus nous emmène dans le quartier pauvre de La Ensenada, où lâONG de Sylvie Dumans fait des merveilles depuis 20 ans grâce aux dons des communes Françaises du Perche. Socorro nous fait rencontrer un groupe de femmes qui construisent les murs dâenceinte du terrain de football. Nous visitons la ludothèque, la bibliothèque, le petit jardinet avec le biodigesteur, et lâatelier dâartisanat. Nous rentrons à Comas pour goûter et préparer les bagages pour la Belgique. Nous allons à lâaéroport, lâavion décolle à 21 h 20. Ce fut 21 jours intenses et bien remplis !